Le coronavirus a troublé la tranquillité des ménages. La crise a soulevé de nombreuses problématiques sur les relations amoureuses et a changé les habitudes de drague des célibataires. Si les solitaires ont trouvé un peu de réconfort dans les flirts virtuels, les couples ont pimenté leur quotidien grâce à l’infidélité. Les plus audacieux ont préféré choisir un site de rencontre pour tuer le temps en attendant le déconfinement. Voici les impacts du Covid-19 dans la sphère familiale.
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Des records de connexion sur les sites de rencontre
Depuis le confinement, les sites de rencontre ont constaté un envol de leur trafic. Meetic, leader du secteur, a enregistré plus de 3 millions de visites uniques en septembre 2020. Les swipes de Tinder ont atteint un record de 3 milliards, alors que le taux d’inscription sur la plateforme a progressé de 13 %.
Le changement brusque de comportement des 25 millions de célibataires français à cause de l’isolation explique cet engouement. Un sondage de Meetic en avril 2020 admet que 72 % des solitaires sont prêts à trouver leur âme sœur depuis le passage de la crise sanitaire. Une enquête de Happn (une application de rencontre) cette même année renforce la théorie. L’étude démontre un intérêt grandissant des rencontres virtuelles sur 54 % des utilisateurs.
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Émergence de nouvelles techniques de drague
La fermeture des bars et des restaurants a inspiré les célibataires. Pour draguer, ils misent sur :
- l’appel vidéo ;
- l’appel audio ;
- les jeux simultanés ;
- la cuisine à distance à deux ;
- le café ou le verre virtuel ;
- le visionnage de film à distance ;
- le déjeuner ou le dîner à distance.
D’après Meetic, 39 % des utilisateurs préfèrent l’appel vidéo, propice à une discussion intime.
Le dialogue pour mieux se connaître sans se voir
Le volume des messages a augmenté sur les sites de mise en relation. Depuis le 22 mars, Meetic a recensé une hausse de 30 % des textes envoyés. Les célibataires prennent leur temps afin de mieux connaître leurs interlocuteurs. 29 % des internautes multiplient les dialogues et 27 % entament de longues discussions. Les thèmes fréquemment abordés sont :
- les émotions et les sentiments ;
- les projets ;
- les sorties prochaines ;
- les voyages et les destinations de prédilection ;
- les conséquences du confinement sur la vie en générale.
Face à la vague de nouveaux abonnés, 21 % des utilisateurs de Meetic s’arment de vigilance. Avant de discuter, ils vérifient l’aspect des profils et les informations fournies.
L’infidélité a cassé l’ennui en période de confinement
L’infidélité est une menace qui a plané au-dessus des ménages et des couples confinés. Pour se détacher de l’autre un bref instant, certains ont ressassé les liens du passé. Des chercheurs de l’université de l’Indiana ont révélé que 25 % sur les 1 400 personnes interrogées ont admis avoir recontacté leur ex. Les appels vidéo, les messages coquins et les images sexy ont alimenté l’amour clandestin des ex-amants, à l’insu du partenaire. D’autres se sont tournés vers leurs collègues de bureau afin de nouer des liens extraconjugaux. Les ménages audacieux sont même allés jusqu’à choisir un site de rencontre libertin afin de pimenter leur relation.
La chercheuse en philosophie Valérie Charolles développe le phénomène. Les habitudes du couple du XXIe siècle combinées à la routine avant le coronavirus ont généré un sentiment d’indépendance. Fatigués de se retrouver à deux, les ménages préfèrent tisser des liaisons extraconjugales afin de retrouver un semblant de liberté.
L’adultère, une arme à double tranchant
L’infidélité n’a pas apporté que des malheurs. Elle a été bénéfique pour les couples fusionnels. Chez certains infidèles, les conversations profondes et les discussions à cœur ouvert priment sur les disputes et les prises de tête. Les partenaires ont pu dévoiler leur frustration, leur impression et leur désir profond.
Cependant, les moins chanceux ont mis un terme à leur contrat de mariage dès le déconfinement. L’isolement a amplifié les tensions au sein du foyer.
