La baisse de la qualité et de la quantité du sperme, qui se reflète sur la diminution de la fertilité des hommes, constitue désormais un problème de niveau mondial. En effet, une étude de l’académie d’Oxford, s’étalant sur les années 1973 à 2011, montre que la concentration du sperme en spermatozoïdes a diminué de 59% dans les pays occidentaux. Un chiffre qui fait état des impacts qu’ont les facteurs entre autres environnementaux et alimentaires sur la santé reproductive des hommes.
Baisse de la production sperme : des dangers réels ?
Si la quantité de spermatozoïdes a diminué de 59% au cours des 40 dernières années, cette baisse vertigineuse est loin d’être freinée. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous devrions être très préoccupés par cette baisse de production. Avant tout, plus que la quantité de sperme, la faible production de spermatozoïdes est l’un des principaux facteurs d’infertilité chez les hommes. On suggère que 40 à 50% des cas d’infertilité chez les couples sont dus à des problèmes de reproduction chez la gente masculine. Or, l’infertilité est une source importante de stress qui pourrait mettre à mal la vie de couple, sans parler des conséquences pour l’avenir de l’espèce humaine.
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La baisse de la production de sperme a donc un impact important au-delà de la fertilité et constitue un indicateur de la santé tout au long de la vie de l’homme. Afin de préserver la fertilité et de produire plus de sperme, il est essentiel de découvrir les causes de ce phénomène qui tend à se généraliser en Occident.
Les facteurs environnementaux
Une pléthore de facteurs environnementaux a été longtemps associée à la baisse de la quantité et de la qualité du sperme, notamment les toxines perturbant le système endocrinien, les mauvaises habitudes alimentaires et le recours à certains médicaments.
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Les pesticides
L’exposition aux pesticides a toujours eu un effet néfaste sur la qualité du sperme. Ces substances chimiques altèrent la spermatogenèse en favorisant le stress oxydatif, en perturbant les voies hormonales et en favorisant la lésion de l’ADN des spermatozoïdes.
Le système endocrinien et les produits chimiques
Outre les pesticides, d’autres substances chimiques sont pointées du doigt pour leur action néfaste sur le système endocrinien. Le BPA, un produit chimique ostrogénique omniprésent dans les plastiques et emballages, provoque des troubles de spermatogenèse et entraîne la réduction du nombre de spermatozoïdes.
La perturbation du rythme circadien
L’influence du rythme circadien, c’est-à-dire l’organisation interne des processus biochimiques qui régulent le comportement et la physiologie, sur la fonction de reproduction est bien connue. Un problème dans le rythme circadien réduit le nombre de spermatozoïdes de près de 70%. Or, chez l’homme, la perturbation du rythme circadien peut être provoquée par les anomalies du sommeil et par l’exposition à la lumière bleue via les écrans de téléphones.
Les régimes alimentaires
Les régimes alimentaires ont un impact significatif sur la quantité et la quantité du sperme. Une alimentation riche en aliments transformés et enrichis de sucre est longtemps associée à la faible concentration de spermatozoïdes. De même, les hommes qui consomment régulièrement du soja peuvent voir la quantité de leur sperme diminuer car les isoflavones contenus dans cet aliment perturbent le système endocrinien. En revanche, une alimentation riche en nutriments, telle que légumes, fruits, noix, graines, fruits de mer et viandes, permet de restaurer la production de sperme. Ici, nous soulignons le pouvoir stimulateur des éléments nutritifs tels que les acides gras oméga-3, la vitamine E, la vitamine C, le bêta-carotène, le sélénium, le zinc et la vitamine D.
Les médicaments et drogues récréatives
L’usage de médicaments n’a pas que des effets positifs sur la santé des hommes : il peut aussi nettement réduire la qualité et le nombre de spermatozoïdes. En particulier, l’utilisation d’inhibiteurs sélectifs de la sérotonine est associée à ce phénomène et même à la morphologie anormale du sperme. Les mécanismes à l’origine de cette situation pourraient résulter des effets spermicides et aux dommages portés à l’ADN.
De leur côté, les drogues récréatives peut aussi nuire à la fertilité masculine : le recours à la marijuana plus d’une fois par semaine réduit de 29% la quantité de spermatozoïdes. Le THC (tétrahydrocannabinol), le principal constituant de la marijuana, pourrait réduire le nombre de spermatozoïdes et en altérant la fonction mitochondriale du sperme.