Le métier d’ostéopathe passionne de plus en plus et semble être plus que jamais un métier d’avenir. Les intéressés ont-ils raison de se lancer dans cette voie ou le marché est-il déjà saturé ?
La reine des médecines douces
Parmi toutes les médecines douces, l’ostéopathie est sans conteste la plus populaire.
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Les décrets réglementant l’activité et la formation des professionnels de la discipline datent de 2007. Depuis, l’engouement ne faiblit pas. On estime selon les études qu’un français sur deux a déjà consulté un ostéopathe et qu’un sur quatre s’y rend régulièrement.
En 2007, il n’y avait aucune école sur le territoire, et 7 ans plus tard, on comptait déjà 76 établissements regroupant 11 000 personnes en formation chaque année et 2 500 diplômés.
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Ainsi en 2014, les ostéopathes étaient 22 500 en France, dont environ 12 500 Ostéopathes non professionnels de santé dits « exclusifs », 8 000 Ostéopathes kinésithérapeutes, 1 500 Ostéopathes Médecins et 500 autres ostéopathes professionnels de santé ni médecins ni kinésithérapeutes (podologues, sages-femmes). Face à ce constat, les futurs diplômés ont-ils encore une place à prendre dans ce paysage qui paraît presque saturé ?
Un marché saturé ?
Plusieurs organisations (le Registre des Ostéopathes de France (ROF), le Syndicat Français des Ostéopathes (SFDO) et d’autres) ont régulièrement réalisé des études concernant la répartition des ostéopathes en France depuis 2009 (par ville, département ou par région). Pour comprendre la situation, un ratio a été établi [(nombre d’ostéopathes par département)/population du département] pour quantifier les zones les plus saturées. Pour l’interpréter, il convient de rappeler qu’il faut un minimum de 5 à 6000 habitants pour assurer la « viabilité » de l’exercice d’un ostéopathe. Ce ratio n’est plus assuré dans plus de 20 régions sur 22. Sans devenir trop pessimiste, la réalité se dessine : si rien n’est fait, la profession sera totalement saturée. C’est pourquoi il est important de bien choisir sa formation pour devenir ostéopathe.
Les bonnes formations
L’ostéopathe n’est pas médecin, mais appartient à la catégorie des professionnels paramédical. Il soigne certaines parties de l’anatomie par la manipulation manuelle. Il est possible de se spécialiser dans le traitement spécifique d’un problème (l’ostéopathie crânienne, l’ostéopathie pédiatrique, l’ostéopathie du sport, l’ostéopathie viscérale, l’ostéopathie structurelle, la physiologie…), mais toutes les formations sont généalisantes et abordent ces différents aspects.
De plus en plus de professionnels choisissent de se regrouper avec des masseurs kinésithérapeutes, des podologues ou encore des orthophonistes et des psychomotriciens afin d’offrir à leur clientèle toutes les solutions à leurs maux qui dépendent parfois de l’exercice de plusieurs disciplines du paramédical.
On recommande souvent aux étudiants de se diriger vers une classe préparatoire en ostéopathie, car le concours d’entrée pour intégrer une formation reste assez exigeant. Certains élèves préféreront suivre une formation continue, proposée par certains centres, et comprenant environ 2 600 heures pour les adultes ou moitié moins pour les adultes professionnels de santé.