C’est incontestable, les compléments alimentaires ont le vent en poupe, et ce, toujours davantage. Ce marché ne cesse de croître, en France notamment, jusqu’à représenter l’année dernière près de deux milliards d’euros (chiffres publiés par les représentants du secteur). Presque un Français sur deux en a déjà consommé, et un quart de la population du territoire affirme y avoir recours plusieurs fois par an (étude INCA 2 de 2007). Un tel plébiscite équivaut-il pour autant à une assurance d’efficacité ? Rien n’est moins sûr. Mise en perspective de l’efficience avérée ou non de ces produits, et état des lieux des connaissances actuels sur le sujet.
Efficacité relative et incertitude scientifique
Autant le dire tout net : aucune certitude n’est permise s’agissant de l’efficience réelle des compléments alimentaires. D’un côté, il faut considérer le témoignage de nombreuses personnes affirmant avoir ressenti une réelle amélioration lors de la prise de tel ou tel supplément ; de l’autre, aucune étude scientifique suffisamment sérieuse et d’ampleur n’a pu accréditer le fait que de telles substances auraient un réel impact thérapeutique.
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Par ailleurs, se pose toujours la question de ce qui motive en premier lieu la prise de compléments et le paradoxe qui en découle : pourquoi ingurgiter des pilules « suppléantes », quand une alimentation variée et équilibrée suffit à apporter à l’organisme tout ce dont il a besoin ? Il s’agit d’une évidence purement théorique, car dans les faits, les occasions de mal s’alimenter ne manquent pas ; il demeure toutefois que le substitut alimentaire apparaît comme un ersatz de ce qui se trouve dans nos assiettes. Certains scientifiques estiment également que les éléments contenus dans ces gélules ne sont pas assimilés aussi efficacement par le corps que s’ils sont absorbés au sein même de la nourriture.
Inutilité évidente de certains compléments
À l’inverse, certaines études ont pu démontrer l’inutilité de certains compléments, et notamment tous ceux visant à favoriser une meilleure santé cardiovasculaire, la prise d’oméga 3 par exemple. Les scientifiques n’ont pu observer aucun bénéfice pour le cœur par l’utilisation de ces substituts. Inversement, les avantages pour le système cardiovasculaire de certains aliments très spécifiques, comme certains fruits, légumes, ou huiles, sont avérés depuis longtemps et incontestables scientifiquement parlant.
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Et en cas de carence, que faire ? Là aussi, il ne s’agit nullement de bannir drastiquement toute forme de complément, mais dans le cas d’une carence alimentaire, l’attitude la plus pertinente serait de favoriser dans son alimentation les aliments qui vont pallier naturellement le manque. Un déficit en vitamine C devrait conduire à manger des kiwis ou des oranges plus que des gélules, par exemple.
Compléments : attention danger
Si un complément inefficace mais inoffensif représente un moindre mal, il en va autrement de certaines substances autrement plus actives, y compris pour les compléments les plus naturels. C’est, entre autres, le cas de certaines plantes laxatives, très actives, et pouvant conduire à une extrême irritation du tube digestif et à une perte massive de sels minéraux. De façon indirecte, il peut aussi arriver que des substances, apparemment inoffensives, soient nocives car le produit n’a pas été soumis à un strict contrôle qualité au long de la chaîne de production (c’est ce qui s’est produit, de façon isolée, avec des cordyceps, ces champignons tibétains pourtant si réputés, qui, en 1996, avaient provoqué deux cas d’empoisonnement au plomb). C’est pourquoi, il faut faire très attention au moment de la choisir. Privilégier des sites de confiance comme cordyceps-vitalite.com.
De manière générale, il apparaît que tout complément alimentaire approvisionnant le corps en éléments aisément disponibles dans l’alimentation devrait être supprimé au profit de son « équivalent nourriture ». Et quand cela est impossible, le plus important est de ne pas abuser de ces substituts, de les choisir autant que possible 100% naturels (idéalement, des plantes), et de prendre l’avis d’un professionnel de santé avant toute prise.