Comment reconnaître le syndrome pyramidal ?

Comment reconnaître le syndrome pyramidal 

Il arrive que des muscles hypertoniques ne parviennent plus à répondre aux commandes du cerveau : c’est le syndrome pyramidal. Les symptômes de cette affection qui sont indispensables à sa reconnaissance dépendent essentiellement du niveau de l’atteinte. Découvrons-les !

Syndrome pyramidal, de quoi s’agit-il ?

Le syndrome pyramidal désigne l’ensemble des troubles de la motricité liés à un dysfonctionnement ou une atteinte du faisceau pyramidal. Également connu sous le nom de voie pyramidale ou voie cortico-spinale, le faisceau pyramidal joue deux fonctions principales. Il est d’une part le chef d’orchestre de la motricité volontaire, c’est-à-dire de la commande du mouvement. Il assure la suppression des réflexes d’autre part.

Lire également : Productivité et efficacité : L'outil indispensable pour les infirmières libérales

Le faisceau pyramidal permet la transmission de la commande motrice du système nerveux central à la moelle épinière. Depuis celle-ci, ce signal parvient aux nerfs puis aux muscles. De ce fait, toute altération de cette voie indépendamment de son niveau provoque une interruption de l’influx nerveux. Un déficit moteur s’installe, ce qui rend difficile, voire impossible la réalisation de gestes banals du quotidien (se vêtir, marcher…).

Le syndrome pyramidal résulte le plus souvent d’une lésion localisée au niveau de la voie cortico-spinale. Dans le cortex cérébral, elle provoque une hémiplégie partielle controlatérale. Par contre, on observe une hémiplégie massive en cas d’atteinte de la capsule interne. De même, le syndrome pyramidal peut éventuellement survenir dans toutes les pathologies qui touchent la voie pyramidale. C’est notamment le cas ;

A lire en complément : Instabilité du genou

  • des AVC ;
  • des traumatismes cérébraux ou de la moelle épinière ;
  • des tumeurs ;
  • des maladies neurodégénératives ;
  • de la sclérose en plaques ;
  • d’une crise d’épilepsie généralisée.

Syndrome pyramidal, quels sont les symptômes ?

La fonction principale de la voie cortico-spinale est d’assurer la commande des mouvements volontaires. De ce fait, l’un des symptômes les plus évidents du syndrome pyramidal est la faiblesse motrice au niveau des membres supérieurs et inférieurs. Les personnes atteintes éprouvent entre autres une maladresse et des difficultés à marcher : on parle de claudication. Elles ont également tendance à se fatiguer plus vite, ressentent une certaine lourdeur et une perte d’équilibre. Dans les cas les plus graves, la marche n’est plus possible.

Le faisceau pyramidal a également pour fonction l’inhibition des réflexes et du tonus musculaire, c’est-à-dire la contraction des muscles. Un autre symptôme logique du syndrome pyramidal est donc une exacerbation des contractions musculaires (hypertonie) et des réflexes (spasticité). On observe également chez les personnes atteintes un clonus (contractions musculaires rapides et réflexes).

Le signe de Babinski ou réflexe cutané plantaire est un symptôme spécifique au syndrome pyramidal. Il désigne une extension du gros orteil de façon lente et majestueuse en réponse à une stimulation de la plante du pied. Par ailleurs, le syndrome pyramidal peut se manifester par une apraxie constructive. Celle-ci se traduit par une incapacité de coordination des mouvements dans le but de réaliser une tâche complexe. On note aussi comme symptôme du syndrome pyramidal une perte de la motricité fine. Les personnes atteintes n’arrivent par exemple plus à effectuer des mouvements fins avec leurs doigts.

Enfin, le syndrome pyramidal peut être associé à d’autres symptômes comme les troubles de la déglutition et de la phonation. Certaines personnes atteintes deviennent aussi incapables de se retenir d’uriner : on parle de mictions impérieuses.

Quel diagnostic ?

Le diagnostic du syndrome pyramidal repose sur un examen clinique et la mise en évidence des signes typiques de la pathologie. Ceux-ci concernent les déficits moteurs, les troubles du tonus musculaire et des réflexes. Le signe de barré par exemple est utilisé habituellement au niveau des membres supérieurs. Il consiste à demander au patient d’étendre ses bras à l’horizontale, ce qui permet d’observer une chute progressive des zones atteintes.

Au niveau des membres inférieurs, le signe de mingazzini est très pratique pour identifier le syndrome pyramidal. On demande au patient de s’allonger en maintenant ses cuisses fléchies et ses jambes horizontales. Cela permet alors d’observer une chute du membre inférieur.

De même, des examens d’imagerie comme l’IRM du cerveau peuvent être effectués afin de visualiser les lésions du syndrome pyramidal. La cause de ces dernières nécessite le plus souvent des examens biologiques comme une ponction lombaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *