Achalasie : tout sur l’achalasie œsophagienne

achalasie

L’achalasie est une maladie caractérisée par une relaxation anormalement faible du sphincter œsophagien inférieur (SIO) et une pression de repos du SIO trop élevée. Le traitement vise à soulager les symptômes en relaxant le SIO par injection, dilatation par ballonnet ou coupe chirurgicale des fibres musculaires du sphincter.

Qu’est-ce qu’on entend par achalasie ?

L’achalasie, également connue sous le nom de mégaoesophage ou de cardiospasme, est un trouble moteur de l’œsophage qui provoque une sensation d’inconfort lors de la déglutition. Il s’agit d’une affection peu fréquente dont la prévalence est de 9-10/100 000 personnes. Elle touche les hommes et les femmes à tout âge, avec un pic de fréquence entre 30 et 40 ans. Elle débute généralement à l’adolescence, entre 20 et 60 ans, et se développe progressivement sur plusieurs mois, voire plusieurs années.

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A quoi est due l’achalasie ?

Les aliments pénètrent dans l’estomac grâce aux contractions rythmiques des muscles œsophagiens induites par le péristaltisme, appelées ondes péristaltiques. Les aliments passent ensuite dans l’estomac par le sphincter inférieur de l’œsophage, qui est un anneau musculaire qui maintient l’extrémité inférieure de l’œsophage fermée et empêche les aliments et l’acide gastrique de retourner dans l’œsophage. Lors de la déglutition, ce joint se relâche généralement pour permettre aux aliments de pénétrer dans l’estomac. Dans l’achalasie, deux anomalies sont typiques : une paralysie musculaire ou une absence de constriction de l’œsophage causée par la dégénérescence des nerfs de la paroi œsophagienne et un sphincter œsophagien inférieur inefficace. 

estomac

Les symptômes caractéristiques de l’achalasie

Le principal symptôme de l’achalasie est un trouble de la déglutition. Cela se traduit par une dysphagie, ou la sensation que les aliments ne peuvent pas passer dans l’œsophage, qui touche 90 % des personnes atteintes de l’achalasie, des régurgitations, en particulier la nuit, lorsque des aliments ou des liquides non digérés s’accumulent dans l’œsophage et constituent une gêne thoracique restrictive (70 %). Les aliments qui sont inhalés dans les poumons peuvent provoquer une toux, une infection des voies respiratoires, une bronchectasie ou une pneumonie par inhalation.

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Les symptômes de la constipation comprennent la souffrance d’un ballonnement abdominal, des nausées, des vomissements et/ou une sensation subjective de plénitude. Ils peuvent survenir avec des aliments solides ou liquides, mais pas simultanément. Ils peuvent évoluer vers une perte de poids modérée à sévère, voire une sous-alimentation, lorsqu’ils s’aggravent. Les problèmes respiratoires sont fréquents, touchant 20 à 40 % des patients.

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Comment soigner l’achalasie œsophagienne ?

L’achalasie est diagnostiquée par un examen endoscopique de l’œsophage, qui permet de visualiser la muqueuse, une évaluation radiographique de l’œsophage avec ingestion de baryum pour mettre en évidence un œsophage dilaté qui ne se vide pas correctement, et enfin, la mesure des pressions œsophagiennes et de la relaxation du sphincter œsophagien inférieur à l’aide d’une sonde. Dans l’achalasie, la manométrie révèle une absence ou une réduction des contractions œsophagiennes en réponse à la déglutition d’eau et une perte complète ou incomplète de la relaxation du sphincter œsophagien inférieur.

achalasie oesophagienne

Pas de traitement pour guérir l’achalasie

Les thérapies proposées visent à soulager les symptômes en diminuant la pression exercée sur le sphincter œsophagien inférieur et en augmentant le passage du contenu de l’œsophage vers l’estomac par une force gravitationnelle. Par voie endoscopique, la toxine botulique est injectée dans le sphincter œsophagien inférieur pour le détendre. La dilatation endoscopique avec un ballon placé à la jonction œsogastrique qui est gonflé et qui permet d’étirer les muscles et de faciliter la vidange de l’œsophage est une procédure efficace pour les patients les plus sensibles aux risques chirurgicaux. Elle est réussie dans environ 80 à 85 % des cas.

La myotomie de Heller, également appelée myotomie chirurgicale, est une technique de chirurgie laparoscopique qui coupe les fibres musculaires du sphincter œsophagien inférieur à l’aide d’un couteau inséré par de minuscules incisions pratiquées dans l’abdomen. Dans environ 85 % des cas, une fundoplication est réalisée pour prévenir le reflux gastrique en créant une valve à la jonction oesogastrique. La myotomie endoscopique per-orale (POEM) est une incision plus récente réalisée par endoscopie. Cette méthode, qui fonctionne dans 90 % des cas, consiste à construire un tunnel dans la paroi de l’œsophage pour accéder directement au sphincter œsophagien inférieur et le couper.

Les injections de Botox sont conseillées aux patients qui présentent une contre-indication à la chirurgie ou à la dilatation endoscopique, ainsi qu’en cas d’échec d’un traitement à la toxine botulique. Les nitrates, tels que le dinitrate d’isosorbide, sont placés sous la langue avant les repas ; chez 53 à 87% des patients, les symptômes s’améliorent. Les inhibiteurs calciques, tels que la nifédipine, sont également placés sous la langue 30 à 45 minutes avant un repas. Une amélioration de la dysphagie a été signalée dans 53 à 90 % des cas.

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